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DAVID PEACE 1983 Editions Rivages/Thriller |
En
mai 1983, à la veille d’élections générales
que la Dame de fer et le parti conservateur s’apprêtent à
remporter triomphalement, la petite Hazel Atkins est enlevée à
Morley où, en 1974, Clare Kemplay avait disparu. Même si la police
refuse d’établir un lien entre les deux affaires, d’autres
victimes disparues avant Clare refont inévitablement surface : Susan
Ridyard et Jeanette Garland. On s’en souvient, c’est sur ces affaires
qu’enquêtait le journaliste Edward Dunford. Dans ce dernier volume
de sa tétralogie, David Peace dévoile la face cachée
de ces années noires.
Le récit s’articule autour de trois personnages déjà
rencontrés : John Piggott, aujourd’hui chargé de préparer
le procès en appel de Michael Myshkin (condamné dans l’affaires
des fillettes disparues), s’efforce de reconstituer les événements
qui ont bouleversé sa vie, en tant qu’avocat et fils d’un
policier qui s’est suicidé ; le superintendant Maurice Jobson,
en une longue succession de flash-backs, raconte comment, à partir
de la disparition de Jeanette Garland, un groupe de policiers s’est
laissé entraîner dans la corruption et la violence ; enfin, BJ,
mouchard et éternelle victime, doit se résoudre à accepter
la protection des flics véreux, avant de se livrer, en désespoir
de cause, à un ange démoniaque qui semble tirer dans l’ombre
toutes les ficelles.
Chacun est engagé dans une course désespérée qui
ne peut se terminer que dans l’apocalypse.
1983 est la digne conclusion d’un cycle criminel sans équivalent
dans la littérature anglaise.