AYERDHAL - transparences


Thriller psychologique nourri de références culturelles et d'allusions aux grands films noirs, Transparences, d'Ayerdhal, est à ranger du côté du Nom de la rose, de Nikita, d'Hannibal et de Kill Bill. Courant sur une quinzaine d'années, c'est une histoire hallucinée et surprenante que l'auteur propose en nous projetant dans des lieux très différents.

1985: Berlin. Ann X., 12 ans, armée d'un sabre japonais assassine ses parents, attachés culturels américains, ainsi qu'un couple de leurs amis. On va conclure à la démence et enfermer dans une clinique psychiatrique cette adolescente quasi analphabète, victime de nombreux sévices sexuels. Trois ans plus tard, à Fribourg, Ann X. égorge un éducateur et en blesse un autre avec un sabre qu'elle manie avec une dextérité troublante. Quand on arrive à rattraper la criminelle qui vient de sectionner la main d'un routier dont elle se plaint d'avoir subi des avances, l'enquête conclut une nouvelle fois au harcèlement sexuel. Internée à Lugano, elle parvient à s'enfuir sans laisser de traces. Troisième acte: dix ans plus tard en 1998 à Lyon. Stephen Bellanger, criminologue recruté par Interpol s'intéresse au dossier Ann X. qui regorge de lacunes et d'incohérences. Un roman à couper le souffle, écrit avec une intelligence diabolique.

Jean-Rémi Barland.