RAPHAEL MAJAN - le collège du crime
Un flic chez POL. Mais qui est donc Majan?
Paul
Otchakovsky-Laurens (POL), l’éditeur comblé de Perec, Belletto,
Darrieussecq et Winckler, a décidé de se faire plaisir en créant
une nouvelle collection: «les Contre-enquêtes du commissaire Liberty».
Un seul auteur: Raphaël Majan et un seul héros, le commissaire Wallance,
surnommé par ses collègues de la Crim Liberty, un clin d’œil
au film de John Ford. «L’Apprentissage» et «Chez l’oto-rhino»
viennent de sortir; deux autres titres sont annoncés: «le Collège
du crime» et «les Japonais». Liberty, flic hors norme et fin
limier, a un caractère de cochon. Mais il est aussi extrêmement
cultivé et passionné de littérature. Pour preuve, il a
appris l’italien afin de lire Dante dans le texte. «Finalement,
dit-il, j’ai été déçu, car ça n’en
valait pas le coup!»
«Je ne suis pas un lecteur frénétique de polars - j’avoue
en être resté à James Ellroy -, pourtant, lorsque j’ai
trouvé dans mon courrier le manuscrit de Raphaël Majan, j’ai
été immédiatement enthousiasmé, explique Otchakovsky-Laurens.
D’abord par sa sophistication, ensuite par l’originalité
du personnage: le "premier commissaire serial killer au service de la justice,
de la morale et de la police réunies", je n’en dirai pas plus,
de crainte de déflorer le sujet. J’ai été séduit
par sa cocasserie et son mauvais esprit. Je me suis même surpris à
éclater de rire en le lisant dans le métro! Mais attention, ce
n’est pas que drôle. Les enquêtes de Liberty sont de vraies
enquêtes policières en situations hyperréalistes…»
Mais qui est Raphaël Majan? «Un illustre inconnu, poursuit POL, qui
ne tient pas à se montrer. Je sais simplement qu’il travaille au
ministère de l’Intérieur. Je le connais à peine,
ce qui prouve que les éditeurs lisent ce qu’ils reçoivent
par la poste et que l’on n’a pas besoin d’être pistonné
pour être édité. Lorsque j’ai appris qu’il avait
d’autres livres sous le coude, j’ai décidé de lui
consacrer une collection entière! Dans la foulée, j’ai demandé
à Antonin Louchard d’inventer pour chaque volume une illustration
de couverture tendant à rendre exactement l’atmosphère particulière
de ces histoires; je crois que c’est une réussite, mais le lecteur
sera seul juge!»