FRANCK THILLIEZ - deuils de miel


Conduite du récit pied au plancher, imagination diabolique, rebondissements en rafale. Après le succès de La Chambre des morts, Franck Thilliez pilote son nouveau thriller avec un sens aigu de l’image et du tempo. Sur le prie-Dieu d’un confessionnal, une femme « nue et rasée des orteils au sommet du crâne » est découverte, morte, le visage recouvert de papillons.
Horreur des crimes, perversité du tueur, Franck Thilliez travaille avec maestria sur la profusion et l’excès. Outrance dramatique, frénésie du rythme, suréclairage des détails, le lecteur n’a pas de répit. L’hyperbole du style est, certes, parfois lourde à digérer : « Mon estomac hurlait de faim, ma gorge flambait. Mon corps tout entier ressemblait à une torche furieuse. » Mais c’est diablement efficace. Et l’on attend avec impatience son prochain roman, La Forêt des ombres, prévu pour... le 24 août prochain.

Michel Abescat.