AKE EDWARDSON - ce doux pays


A propos de l'histoire d'une tuerie dans une supérette tenue par des immigrés, Ake Edwardson relève le défi d'écrire un roman essentiellement basé sur les dialogues. Ce procédé littéraire qui pourrait être gratuit s'avère très efficace, non seulement parce qu'il confère un rythme soutenu à la narration, mais surtout parce qu'il donne à entendre un silence assourdissant, celui des immigrés, et plus particulièrement celui des femmes qui ne maîtrisent pas la langue de leur pays d'accueil et qui, de toute façon, n'ont jamais voix au chapitre et restent terrées dans leur appartement, laissant aux hommes le soin d'aller au dehors se livrer à des activités plus ou moins rentables et plus ou moins légales.

Gérard Meudal.