CATHERINE FRADIER - camino 999


Le trio infernal: l'argent, l'Opus Dei et le Vatican... Tout ceci n'est qu'une fiction...

Je n'ai pas l'habitude de lire les polars, il y a très longtemps d'ailleurs que je n'ai pas ouvert un roman policier.... Comme j'apprécie bien la maison d'éditions « Après la lune » qui se comporte comme une entité militante et que l'Opus Dei veut poursuivre les « responsables » de cette œuvre, je me suis dit que c'était le moment de m'y mettre.... Je n'ai pas été déçu, le roman, très rythmé est passionnant.

Carla Montalban, héritière d'une riche famille a choisi la police, pour changer de milieu et vivre d'une manière indépendante. Passionnée par son travail et les investigations, le commandant Montalban se retrouve à enquêter sur une suite de meurtres...Sa famille serait impliquée dans une affaire politico-financière liée indirectement mais aussi directement à ces crimes.

Il s'agit là d'un roman qui décrypte dans le cadre d'une histoire parfois haletante les relations plus que troubles entre le pouvoir et la « Santa Mafia », bras armé de toujours du Vatican et encore plus aujourd'hui.

Le lecteur est placé au cœur même de l'affaire Matesa qui a éclaboussé les Giscard d'Estaing dans les années 1970...Cette affaire a conduit à l'assassinat du député Jean de Broglie... Après l'Etat UDR, c'était le règne de l'Etat des Républicains indépendants...

Le lecteur est tout de suite pris dans les mailles du filet et l'auteur réussit à le captiver de la première ligne à la dernière...

Nous n'avons aucun moment de relâche, l'enquête policière se déroule avec un enchaînement de crimes, des rebondissements et bien plus tard le voile se lève.

Si les personnages sont imaginaires, certaines caractérisations nous font penser à des personnes bien réelles : « Gabriel était un psychopathe, trempant dans un bénitier de dogmes où la compassion et la culpabilité étaient exclues. Tant de religions qui asservissaient les hommes, qui mettaient le monde à feu et à sang au nom de croyances qui servaient d'alibi à des manipulateurs et à des assassins.»